DEROULEMENT
1.
Lancer le projet de recherche
Le
projet de recherche sur la mare peut venir d'une situation provoquée
par un élève qui, par exemple, amène en classe des
tétards. Ce type de situation est fréquent notamment quand
un espace dans la classe ou dans l'école accueille temporairement
des animaux sauvages ou des élevages. On pourra à cette
occasion expliquer que les amphibiens (grenouilles, crapauds, tritons,
...) sont tous protégés en France( à l'exception
des grenouilles vertes et rousses dans le cadre de la consommation familiale)
et que s'il peut être toléré d'en conserver quelques
uns très temporairement, ils doivent être remis à
l'eau vivants.
Pourquoi une telle mesure de protection ? En quoi les grenouilles sont
des animaux menacés ? En fait, ce sont leurs biotopes, c'est à
dire les zones humides, qui sont en très forte régression
en raison de leur assèchement pour l'agriculture, l'urbanisme,
...ou sont
menacés par des pollutions. Ces considérations
données par le maître sont l'occasion de proposer à
la classe une étude globale d'une zone humide de taille réduite
: mare ou petit étang.
Si on ne dispose pas d'une situation déclenchante aussi idéale,
on pourra s'appuyer sur un texte
réglementaire concernant la protection des amphibiens dont
l'analyse fournira matière à lancer la recherche.
Avant
d'aller sur le terrain, il est indispensable de soigneusement préparer
le travail à effectuer. Faute de consacrer un temps suffisant à
cette préparation, on risque fort de transformer la sortie en simple
promenade qui ne permettra pas de mener une étude efficace et de
construire de nouvelles connaissances.
2.
Les éléments de la recherche
On
demande aux élèves de lister les éléments
de la recherche c'est à dire ce à quoi on
doit s'intéresser.
On obtiendra soit un répertoire et
éventuellement des sous-répertoires (ex : les animaux >
grenouille, poisson, canard, libellule, ...) soit des questions : quels
sont les animaux qui vivent dans la mare ?
Le maître devra s'attacher à faire nommer les différents
éléments sous la forme d'un répertoire :
- les éléments vivants qu'on peut classer en deux grands
groupes : les végétaux et les animaux.
- les éléments non-vivants / le milieu : eau, air, sol,
apports d'énergie sous forme de lumière et de chaleur grâce
au soleil.
Quelques données chiffrées seront très utiles pour
une représentation précise de la mare. Elles concernent
le non-vivant : profondeur de l'eau, dimensions du plan d'eau, température
de l'air, de l'eau, ... et le vivant qui est beaucoup plus délicat
à mesurer ! On peut aussi choisir de se passer du quantitatif et
se limiter au seul qualitatif.
3.
Un bref rappel des connaissances
Cette catégorisation des éléments
devrait (!) évoquer chez les élèves une autre étude
environnementale réalisée antérieurement : la
savane africaine.
Soit cette étude aura été menée depuis longtemps
auquel cas on devra peut-être revenir sur les traces écrites
du cahier d'expériences qui doit suivre l'élève tout
au long de sa scolarité (c'est ici un des intérêts
évidents de cet outil d'école par rapport à un outil
de classe).
Soit on aura mené le module sur la savane immédiatement
avant l'étude de la mare auquel cas on aura ici l'occasion d'évaluer
collectivement les connaissances acquises.
4.
Préparation de la sortie au bord de la mare
On fera une liste du matériel
à emporter : épuisettes solides à maille fine (troubleau)
pour racler le fond, épuisettes pour aquariophilles emmanchées
pour en augmenter la longueur qui sont d'un usage polyvalent. On peut
également fabriquer des épuisettes à partir d'une
paire de collants fins et de fil de fer pour le cerclage. Ces engins de
pêche sont parfaits pour capturer des très petits animaux
genre daphnie entre deux eaux mais ils sont très fragiles et devront
se limiter à cet usage. On devra également disposer de seaux
avec couvercles. La cantine scolaire pourra sans doute fournir ce matériel
en récupérant les contenants à fromage blanc pour
collectivités.
On devra
également préparer la feuille de prise de notes à
partir de ce qui aura été élaboré un peu plus
tôt. Cela permet de structurer la recherche une fois au bord de
l'eau car il s'agit à coup sûr d'un moment où l'excitation
fait perdre aux plus réfléchis toute autre ambition que
celle de pêcher avec l'épuisette la plus grande !
Exemple
de fiche
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